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Interview de Jules Veyrat, fondateur de Stoïk


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De la philosophie à la création d’une start-up en cyber-assurance, découvrez le parcours original et audacieux de Jules Veyrat




I- Le parcours de Jules Veyrat – De la philosophie aux fintechs

Est-ce que ton expérience à HEC t’a donné des clés pour réussir à monter ta start-up?

HEC a été un moyen d’explorer d’autres horizons, de pouvoir voyager en toute liberté, d'avoir du temps pour lire et écrire.

J’ai également fait un Master 2 « HEC entrepreneur », ce qui ne m’a pas tellement donné envie de continuer dans cette voie. En effet il y avait un côté mégalo, où les entrepreneurs pensaient qu’ils allaient changer la planète.

J’ai donc rejoint Philosophie Magazine pendant 4 ans car j’aimais beaucoup ce magazine et trouvais cela très motivant de pouvoir travailler aux côtés de personnes inspirantes telles que les philosophes.

J’y ai développé un business, « Philonomist », une plateforme pour mieux comprendre l’entreprise grâce à la philo, ce qui m’a beaucoup intéressé. Mon expérience m’a plu mais je recherchais quelque chose d’encore plus challengeant, qui me donne envie de me dépasser. Je voulais faire quelque chose qui me stimule de façon intense au quotidien.

Je suis donc revenu à mes premiers amours, l'entreprenariat.


Est-ce que tu as des modèles qui t’ont forgé ?

Je m’inspire plus d’idées que de personnes. Toute trajectoire est unique donc je ne veux ressembler à personne autour de moi. Je souhaite tracer ma propre voie.

Je m’inspire d’idées, à travers des livres romanesques (mon livre préféré est Anna Karénine de Tolstoï) mais aussi philosophiques. Je suis particulièrement féru de Nietzsche et de Spinoza.

Comment as-tu eu l’idée de te lancer dans la cyber-assurance, alors que tu travaillais depuis 4 ans dans un magazine de philosophie ?

Je voulais me lancer dans un secteur en tant qu’entrepreneur, peu importait lequel, tant qu’il y avait :

- Un potentiel énorme, c’est à dire une opportunité de marché.

- Et je souhaitais monter une start-up avec des personnes avec lesquelles j’aimerais travailler.

Je ne connaissais pas du tout le milieu de la cyber-assurance, j’ai eu cette idée de start-up suite à de nombreuses discussions avec des entrepreneurs et des investisseurs. J’ai également remarqué que la cyber-assurance était un secteur qui était déjà bien développé aux États-Unis avec Coalition mais qu’aucune entreprise n’existait dans ce secteur en Europe.

Est-ce que tu as 3 conseils à donner à un entrepreneur ?

- Bien comprendre ses propres moteurs, c'est-à-dire ce que tu recherches dans cette aventure entrepreneuriale.

- S’aligner sur ces moteurs avec ses associés.

- Bien choisir le marché dans lequel on se lance. Si le potentiel de marché est trop faible, rien ne pourra faire décoller l’entreprise.


Tu as monté ta start-up avec deux autres personnes, est-ce que ce sont des amis, avant d’être des collègues ?

Cela a pris quelques mois pour trouver mes associés.

J’ai commencé avec deux profils mais qui n’avaient finalement pas les mêmes aspirations que moi.

Mes associés actuels n’étaient pas mes amis, ce sont des personnes que j’ai rencontrées et avec lesquelles j’ai pris le temps de vérifier deux choses :

- C’est qu’ils étaient très alignés avec mes ambitions, c’est-à-dire ce que l’on recherchait la même chose dans cette aventure.

- Je souhaitais également vérifier que nous arrivions à bien travailler ensemble.

Pour choisir ses associés, il faut être radicalement exigeant, il n’y pas la place à une mini zone d’ombre, sinon cela représente un grand risque pour la start-up.


II- L’avenir de Stoïk