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Définition : le LBO en quelques mots

Voici une question qui taraude de nombreux esprits : qu’est-ce qu’un LBO (comprenez Leveraged Buy Out) ? En français, on pourra lui préférer les termes « financement d’acquisition par emprunt » ou « par effet de levier ».

Les opérations de LBO se divisent en plusieurs formes particulières. Les plus répandues sont : le MBO (Management Buy-Out), qui correspond à un rachat de l’entreprise par ses cadres dirigeants non-actionnaires ; le MBI (Management Buy-In), qui désigne le rachat d’une entreprise par un entrepreneur extérieur à la société ; et la combinaison des deux, le BIMBO (Buy-In Management Buy-Out), lorsque la prise de participation est réalisée à la fois par des managers déjà présents dans l’entreprise et par des managers extérieurs à la structure.

Lors de ces opérations, le fonds d’investissement amène un capital complémentaire à celui apporté par les repreneurs, et ensemble ils vont créer une nouvelle structure, appelée « holding » ou « newco ». Cette dernière va contracter un emprunt bancaire, et la somme de ces fonds (emprunt + capital apporté) va être utilisée pour racheter l’entreprise cible et servir de capital à celle-ci. L’importance de l’effet de levier va ainsi dépendre du montant de l’emprunt levé, en comparaison au capital apporté par les repreneurs et le fonds.

Ci-après la situation avant et après la mise en place du LBO:

L’utilisation du LBO peut permettre de bénéficier de quatre effets de levier différents :

  • L’effet de levier financier :

Les free cash-flows de la cible remboursent le capital et les intérêts des dettes bancaires par remontée de dividendes vers la holding. A la sortie, les investisseurs récupèrent la valeur totale de la société, moins les dettes bancaires résiduelles.

Ex : Disons que l’entreprise a une valeur globale de 100 au début de l’opération. L’acquisition est financée par 30 de fonds propres et 70 de dettes ; à l’issue de la période, les dettes sont remboursées en totalité. On peut alors dire que, in fine, les actionnaires acquièrent la globalité de l’entreprise (100), pour une mise initiale de 30 : soit un effet de levier de 3,33.

  • L’effet de levier fiscal :

Sur un plan fiscal, le LBO permet une économie d’impôt équivalent au taux de l’IS multiplié par le montant des intérêts payés sur les dettes d’acquisition, dès l’instant où la holding de reprise détient au moins 95% de la société rachetée (effet de l’intégration fiscale).

  • L’effet de levier social :

Sur le plan social, le LBO permet généralement aux managers d’accéder à des postes d’actionnaires majoritaires et donc de dirigeants d’entreprises, et de pouvoir ainsi exprimer leurs capacités managériales.

  • L’effet de levier juridique :

Il permet à l’actionnaire, par la création de holdings successives, de prendre le contrôle de la totalité du groupe, même avec un apport initial en capital limité, et ce en détenant simplement la holding de tête. En pratique, ce levier juridique est rarement utilisé car il présente des inconvénients pour les investisseurs des holdings intermédiaires.

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